Fournir une rétroaction efficace en écriture pour les élèves en difficulté d’apprentissage

Début 2019, le Conseil supérieur de l’éducation a produit son rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2016-2018, dans lequel on s’intéresse de près à la double-fonction de l’évaluation: soutenir l’apprentissage et témoigner des acquis (certifier). On y confirme que la difficulté de concilier les deux missions de l’évaluation est toujours persistante. Cela dit, nous oserons affirmer que la difficulté est encore plus importante lorsqu’elle concerne l’évaluation de textes de nos élèves en difficultés d’apprentissage. Comment produire une rétroaction qui permet aux élèves les plus faibles de progresser en écriture lorsqu’ils échouent à tous les critères d’évaluation en écriture? De quelle manière peut-on fournir une rétroaction qui soit à la fois juste, encourageante et formatrice sans pour autant alourdir la tâche de correction des enseignants de français? Nous proposons de revoir les éléments constitutifs d’une rétroaction efficace et d’user de flexibilité pédagogique pour analyser de vraies productions d’élèves en difficulté en écriture afin que l’évaluation devienne pour eux un outil d’apprentissage plutôt qu’une véritable torture.