La lutte des classes

Le but de cet atelier est de présenter des activités sur les classes de mots pour faire en sorte qu’un élève qui termine son secondaire ne dise plus que le mot « utilisé » est un verbe conjugué dans la phrase « *Les pesticides utilisé polluent la nappe phréatique », qu’il donne d’autres critères de discrimination du verbe que « c’est un verbe parce que je le sais. »
Seuls le raisonnement grammatical, l’observation et l’analyse à l’aide de critères syntaxiques permettent de discriminer les classes de mots, condition essentielle pour se corriger en orthographe grammaticale. En effet, dans la phrase suivante : « Les anecdotes personnelles que conte cette alliée rappellent l’importance réelle du travail accompli », six mots homophones (personnelles, conte, alliée, rappellent, réelle et travail) peuvent être des adjectifs, des noms ou des verbes. De plus, si on entend quatre marques de nombre, on n’en entend qu’une de genre. Or, il y a treize mots à accorder en nombre et six, en genre. En outre, la terminaison d’un mot ne permet pas d’inférer sa classe. Ainsi, dans la phrase « J’aime ces savons », « savons » n’est pas un verbe parce qu’il se termine par -ons. Ce n’est pas non plus le déterminant qui donne son genre et son nombre au nom. Si c’était le cas, on aurait bien du mal à accorder l’adjectif « grand » dans la phrase « Ce groupe a fait construire de grands hôtels dans de grandes villes ». Voilà, en partie, ce que l’élève doit découvrir.